20 décembre 2011

22 novembre 2011

Antennes relais: tout le monde ne dort pas sur ses deux oreilles....


Lundi, 21 Novembre 2011 09:10 L. Ferrer

Le mois dernier, l’Association Santé Environnement France, qui réunit plus de 2500 médecins, a lancé une enquête pour évaluer l’impact des antennes relais sur la santé des riverains. Aujourd’hui, l’association publie les résultats…

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Au cours du mois d’octobre, les médecins de l’association ont fait remplir des questionnaires de santé à 143 locataires des HLMs d’Aix-en-Provence et d’Aubagne. Ces HLMs ont été choisis pour la fertilité de leurs toits…qui abritent entre 12 et 14 antennes…. L’objectif ? Evaluer si ces dernières ont un impact sur la santé des riverains…
Alors quels sont les résultats ? Prenons par exemple les acouphènes (sifflements, bourdonnements, etc.), 43% des personnes interrogées s’en plaignent – alors que seulement 15% des Français disent souffrir d’un tel problème !!! Idem pour les troubles du sommeil : 55% des locataires en souffrent, alors qu’on atteint seulement 32% sur la population globale…. Enfin, 27% des sondés avouent avoir du mal à se concentrer, alors que c’est le cas de seulement 4% des Français ! Fait troublant: 83% de ceux qui ont la chance de pouvoir partir en vacances voient leur(s) symptôme(s) disparaître au bout de quelques jours lorsqu’ils quittent leur domicile….
Présente au « Grenelle des Ondes » en 2009, l’association a beaucoup travaillé sur la question des ondes électromagnétiques et sur la gestion de la prise de risque collective. Aujourd’hui, les résultats de cette enquête ne surprennent pas particulièrement le Dr Patrice Halimi, Secrétaire Général de l’ASEF et Chirurgien-Pédiatre à Aix-en-Provence. Il nous explique pourquoi : « Les résultats de cette enquête vont dans le sens de l’étude Bortkiewicz publiée en Pologne en 2004 ou encore de l’étude Abdel-Rassoul menée en Egypte en 2007 qui faisaient toutes deux le lien entre les troubles du sommeil et de la concentration et la proximité des antennes relais. On peut également évoquer l’étude Hutter réalisée par une équipe de chercheurs autrichiens en 2010 qui a démontré le lien entre antennes relais et acouphènes … (Consulter les études) Les locataires que nous avons rencontrés ont l’impression qu’on se moque d’eux. On ne leur a pas demandé leur avis pour savoir s’ils étaient d’accord pour qu’on leur implante des antennes relais sur leur toit. Ils ne touchent même pas d’indemnités financières pour ça et pourtant ce sont eux qui prennent et assument le risque…C’est anti-démocratique. En tant que médecins, nous estimons qu’il n’y a pas ni patient, ni citoyen de seconde zone ».
En effet, pour les opérateurs, les HLMs sont des aubaines : ils n’ont qu’un seul propriétaire à convaincre, et pas des dizaines comme dans le cas des copropriétés… L’arrêt du 7 avril 2005, décrète qu’une antenne relais ne peut être implantée que si les propriétaires de l’immeuble l’acceptent à l’unanimité. Si l’on est locataire dans un appartement privé ou dans un HLM, on ne nous demande donc pas notre avis. C’est pour cette raison que se multiplient aujourd’hui les « forêts » d’antennes relais sur les Habitations à Loyer Modérés. Pourtant, récemment le rapport de l'Afsset appelait à la réduction de l'exposition du public aux ondes électromagnétiques. Il préconisait notamment la mise en place du principe ALARA qui consiste à ce que la puissance des antennes soient réduites à la plus basse fréquence possible. En mai dernier, le Conseil de l’Europe a même reconnu que les émissions de la téléphonie mobile étaient une attaque à la santé publique. « Nous avons donc besoin de normes collectives telles qu'il en existe sur l'air ou sur l'eau ! Le législateur doit se saisir de cette question en se demandant à qui doit bénéficier le doute » complète le Dr Patrice Halimi.

Contact presse: Ludivine Ferrer ou Sarah Norest 04 88 05 36 15 - www.asef-asso.fr
L'Association Santé Environnement France, qui rassemble aujourd'hui près de 2 500 médecins en France, est devenue incontournable sur les questions de santé-environnement. Présente au Grenelle des Ondes, l’association travaille depuis plusieurs années sur la problématique des ondes électromagnétiques.



14 novembre 2011

à Pia, une antenne dans le jardin !

Article de Martial Mehr dans l'INDÉPENDANT du 8/11 :


Pour rejoindre les rues Marcelin-Albert ou Ferreoul, l'itinéraire est simple. Il suffit de se diriger vers Pia depuis le polygone nord, de lever les yeux pour chercher l'antenne relais la plus proche à l'horizon et de la suivre. Au pied de l'antenne de téléphonie mobile appartenant à l'opérateur Orange se trouve la famille Maës, sise rue Marcelin-Albert, au beau milieu du lotissement.


Ou, pour être exact, le jardin du pavillon que Véronique et Patrice Maës habitent depuis deux ans, située à quelque cinq petits mètres de l'antenne qui domine le toit de la maison. Et des maisons voisines. 
Un véritable cas d'école en terme d'implantation d'antenne relais. Une aberration, surtout. 

"Quand on a acheté cette maison, on nous a garanti qu'une procédure de démantèlement était en cours. Or, cela fait maintenant deux ans qu'on y habite. Entre-temps, de nouvelles maisons ont été construites dans le lotissement mais l'antenne est toujours là. Et elle fonctionne". Véronique Maës fulmine. C'est qu'elle vit purement et simplement avec l'antenne dans le jardin, celui-ci étant mitoyen du terrain de la société Hugon sur lequel est installée l'antenne. 
Une exposition à toutes les ondes qui aurait semble-t-il une incidence sur sa santé et celle des habitants du quartier. "Je souffre de maux de têtes réguliers et de troubles du sommeil", dénonce Véronique Maës. "Et je ne suis pas la seule. Quand les enfants de nos voisins sont venus en vacances, l'un d'entre eux a été rapidement victime de migraines alors qu'il n'y est pas sujet d'habitude. C'est évident que c'est l'antenne", poursuit-elle.

Déterminée à dénoncer cette installation, Véronique a recueilli plus d'une trentaine de pétitions dans le quartier, demandant le démantèlement de cette antenne "implantée dans un quartier résidentiel et ne respectant pas la distance minimale exigée par la loi", selon Véronique. Car comme on le confirme chez la société Hugon, "cette antenne devait en effet déménager il y a 3 ans. Mais il semblerait que le plaignant ait perdu et qu'Orange puisse continuer à l'exploiter". Sauf qu'aujourd'hui, les riverains n'en veulent plus au-dessus de leur tête. "C'est un principe de précaution. Car on ne sait pas quelle est la puissance de cette antenne et quels sont les effets sur la santé", souligne également un voisin. 
Les pétitions ont été envoyées en mairie, au préfet au ministère de l'écologie. Et tout le quartier d'espèrer maintenant que les pouvoirs publics s'intéressent de plus près à cette antenne vraiment mal placée.

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Le bon conseil d'UMPLO :

Afin de "rassurer" les Piannencs et tous ceux qui se posent des questions sur les antennes-relais l'opérateur ORANGE met en ligne quelques commentaires :
http://orange-en-france.orange.fr/Developpement_durable/les_antennes_relais.html?p=4.2.3

On pourra noter que "la fable du phare" est encore et toujours de rigueur : l'antenne est "comme un phare" qui éclaire loin et pas à sa base ! Donc au pied de l'antenne on ne risque rien du tout ... 
CQFD ! 


Merci Monsieur ou Madame Orange (on ne sait pas) d'être aussi catégorique.

La page d'Orange sur leur site internet


des affirmations vraiment rassurantes. Ouf, on est tranquilles !

Maureillas-Las Illas, déplacement programmé

Les efforts de la municipalité commencent à porter leurs fruits. 
SFR, après négociation, a accepté de déplacer son antenne de téléphonie mobile. Actuellement au-dessus de la rue de la Côte-des-Frères, elle sera réinstallée du côté de "Las Burguères", avec l'espoir d'arroser Las Illas. Ici, on espère que Bouygues, dernier opérateur récalcitrant, finira de lui-même par abandonner le site actuel du château d'eau : ce serait la voie de la raison.
L'INDÉPENDANT 12/11/2011




Seule la route menant à Saint-Jean sépare la crèche des antennes-relais
implantées tout autour du château d'eau.  © Photo A. A.

La Députée Européenne Catherine Grèze à Villeneuve

Jeudi 20 octobre la Députée Européenne Catherine Grèze (*) (Europe Écologie - Les Verts) avait donné rendez-vous à «Un Mât Pour Les Ondes» à15h30 précises au pied du château d’eau.

Étaient aussi présents les collectifs de Millas, Ille sur Têt, le Clos Banet, Saint Génis des Fontaines et Montesquieu.

Catherine Grèze se bat au Parlement pour l’adoption d’une directive permettant d’harmoniser les législations sur les ondes électromagnétiques. 
Elle était accompagnée par Jean Codognès, avocat connu et reconnu, qui a entre autre brillamment défendu les intérêts du collectif de Montesquieu.
Accueillie par une centaine de personnes Madame Grèze a déclaré : 
« Lire un tel dossier à Bruxelles ou à Strasbourg sans venir voir sur place, écouter et comprendre c’est impossible. Villeneuve de la Raho est un cas atypique. Je n’étais pas loin, j’ai décidé de venir voir de près pour pouvoir mieux m’en occuper. Je déplore une telle situation ! Ce dossier est très urgent. »
Pendant plus d’une heure sur la place du Faratjal  chaque  collectif a pu s’exprimer, poser des questions avec la plus grande facilité et même lui remettre les dossiers respectifs.
Tous ont apprécié son écoute, la clarté de ses explications pertinentes et chacun retiendra sa gentillesse et sa simplicité. 
Devant le verre de l’amitié, interrogée sur sa spontanéité et sa réactivité, et avant de nous remercier de l’accueil qui lui avait été réservé, elle nous a laissé un dernier message fort : « c’est ça la démocratie et c’est pour cela que j’ai été élue !  »   
Nous attendons avec impatience la suite donnée à nos dossiers.

 Catherine Grèze, Jean Codognès, Maryse Batlle (UMPLO)


(*) Catherine Grèze est membre du parti Europe Écologie-Les Verts, et eurodéputée depuis juin 2009.
Toulousaine, elle est membre des Verts Midi-Pyrénées à partir de 1985. Au sein des Verts, elle est déléguée à l'international, à l'Outremer et à l'Europe, et participe à la Coordination des Verts mondiaux.
Aux élections européennes de juin 2009, elle se présente en deuxième position sur la liste d'Europe Écologie dans la circonscription Sud-Ouest, derrière José Bové. Sa liste obtient le résultat inattendu et élevé de 15,82% des suffrages, et elle est élue députée européenne.


2 novembre 2011

Château d'eau de Pollestres : antennes démontées

Daniel Mach s'y était engagé : les trois dernières antennes-relais installées sur le château d'eau ont été démontées le 20 octobre dernier.
Elles étaient placées à seulement vingt mètres des premières maisons. C'est donc un soulagement pour les habitants.





Et nous à Villeneuve nous avons toujours 25 antennes au-dessus de nos têtes !

19 octobre 2011

Les opérateurs font et font faire ce qu'ils veulent !


La ville de Paris suspend les implantations d'antennes relais


La mairie de Paris a décidé de suspendre "immédiatement" toutes les nouvelles implantations d'antennes relais sur les toits et bâtiments municipaux, après la rupture de la charte parisienne de téléphonie mobile due, selon elle, à des "exigences inacceptables" des opérateurs.



Antennes relais sur le toit d'un immeuble  © eTF1

La guerre entre opérateurs et ville de Paris est-elle déclarée ? 

La mairie de la capitale a décidé lundi de suspendre "immédiatement" toutes les nouvelles implantations d'antennes relais sur les toits et bâtiments municipaux, après la rupture de la charte parisienne de téléphonie mobile due, selon elle, à des "exigences inacceptables" des opérateurs. La ville recense 186 antennes relais sur ses toits pour 1200 antennes en tout dans la capitale.

C'est Mao Péninou, adjoint (PS) chargé de la qualité des services publics municipaux, qui a annoncé cette décision lors d'un débat au Conseil de Paris. Il a pris cette mesure après l'annonce jeudi dernier de la rupture de la charte parisienne de téléphonie mobile signée en 2003, qui liait la Ville de Paris et les opérateurs de téléphonie mobile. Elle comportait un seuil maximum d'exposition aux ondes électromagnétiques de téléphonie mobile de 2 V/m (volts par mètre) en moyenne sur 24 heures. A l'issue de nombreuses réunions de négociations, la Fédération française des télécoms (FFT) avait fait part, selon la mairie, d'"exigences inacceptables": "augmentation du seuil à 10 voire 15 V/m, retrait des opérations d'intégration paysagère des antennes existantes" notamment.

"Principe de précaution"
Et la mairie de Paris menace même de remettre en question les antennes déjà installées : "Nous regardons aussi d'un point de vue juridique tout ce qui peut être fait sur les installations existant actuellement. Elles non plus ne bénéficient plus de l'expérimentation, nous allons voir comment juridiquement nous pouvons procéder au démantèlement", a ajouté M. Péninou. Il a annoncé en outre que la ville allait travailler sur une "charte unilatérale (...) fixant ses conditions pour que ses opérateurs puissent utiliser nos toits, s'ils se régulent avec la ville".
Dans un communiqué, lés élus parisiens d'EELV ont "salué les engagements pris par M. Péninou".   Sylvain Garel, président du groupe EELV au Conseil, a rappelé lors des débats que, "dernièrement, c'est l'OMS (Organisation mondiale de la Santé, ndlr) elle-même qui a classé comme possiblement cancérigène les ondes de la téléphonie mobile". Il a ajouté que cette charte de téléphonie parisienne était "unique en France" car elle "témoigne de la volonté de la ville d'appliquer le principe de précaution vis-à-vis d'une technologie dont l'impact sanitaire est l'objet de controverses scientifiques

Visite de l'Euro-Députée Catherine Grèze





3 octobre 2011

Lu dans "Le Monde" du 28 septembre




La contestation contre les antennes-relais s'étend, à la ville comme à la campagne


La bataille des ondes entre opérateurs et riverains se joue de plus en plus devant les tribunaux

À Varades (Loire-Atlantique), une antenne-relais surplombe le groupe scolaire municipal    

Des Pyrénées-Orientales au Maine-et-Loire, de Montreuil (Seine-Saint-Denis) à Hérouville-Saint-Clair (Calvados), à Lyon et Paris, des riverains se mobilisent contre les antennes-relais de téléphonie mobile qu'ils estiment implantées trop près d'une école ou de chez eux. Dans le conflit qui oppose les associations fondées pour l'occasion aux opérateurs téléphoniques, les premières viennent de marquer un point avec l'arrêt de la cour d'appel de Montpellier du 15 septembre. Celle-ci a ordonné à SFR de démonter un de ses pylônes de 12 mètres de haut situé à 80 m des maisons des plaignants, à Montesquieu-des-Albères (Pyrénées-Orientales), au nom du principe de précaution.

"Dans quelques années, on va assister à la mise en examen de maires à cause de ces installations", pronostique Me Jean Codognes. Inscrit au barreau des Pyrénées-Orientales et par ailleurs au mouvement Europe Ecologie-Les Verts, l'avocat se réjouit des conclusions de cette affaire qu'il a plaidée avec succès. Et n'a pas l'intention de s'en tenir là : conseiller municipal de Perpignan, il souhaite obtenir de sa ville, lors du conseil municipal du mardi 27 septembre, qu'elle s'engage vers la réduction de la puissance des ondes électromagnétiques. "Le combat sera long mais nous recevons de gros encouragements ces jours-ci", se réjouit le juriste, qui cite plusieurs autres affaires dans le département, notamment à Villeneuve-de-la-Raho où trois cas de cancer ont été diagnostiqués chez des enfants d'une même école proche d'une antenne-relais.

"Il est de la responsabilité des élus de la nation de ne pas attendre les certitudes scientifiques pour prendre des mesures de protection des populations (...)", écrivaient huit parlementaires le 13 juillet 2005, en préambule de leur proposition de loi sur les risques pour la santé publique liés à la téléphonie mobile. Parmi les signataires figurait Nathalie Kosciusko-Morizet, aujourd'hui ministre de l'écologie. Le texte demandait de ne pas exposer le public à des champs électromagnétiques supérieurs à 0,6 volt par mètre (V/m). En mai 2011, le Conseil de l'Europe réclamait le même seuil de prévention, voire un objectif de 0,2 V/m.
La tentative des députés est restée lettre morte. Toujours en vigueur, l'arrêté du 3 mai 2002 fixe les limites à 41 V/m et 61 V/m, en se référant à des normes européennes de 1999 qui tiennent compte du niveau d'émission en sortie d'antenne, plutôt que de l'exposition du public. L'Etat propose désormais un site d'information mais tarde à prendre la mesure de l'effervescence actuelle dans les villes comme dans les campagnes. Le groupe de travail présidé par le député (PS) François Brottes, formé au lendemain du Grenelle des ondes, a remis récemment un rapport qui laisse les parties prenantes sur leur faim. Les expérimentations prévues qui devaient permettre de progresser dans la réduction de la puissance d'émission des antennes-relais n'ont toujours pas pu être menées.
Les élus locaux restent démunis, pris entre enjeux économiques et convictions des défenseurs de l'environnement très déterminés, même si les certitudes scientifiques font défaut. Les batailles se livrent du coup sur le terrain judiciaire, avec des résultats contrastés. Orange, SFR et Bouygues, les trois premiers à développer leurs réseaux de télécommunication, ont acquis de l'expérience. Les conclusions penchent souvent en leur faveur - "à 92 % !", jure-t-on chez Bouygues -, en particulier lorsqu'elles émanent de tribunaux administratifs. Les opérateurs ont intérêt à se présenter devant ces juridictions devant lesquelles ils ont beau jeu de plaider qu'ils respectent scrupuleusement une réglementation... guère contraignante.
Le 4 février 2009, pour la première fois, une cour d'appel, celle de Versailles, condamnait Bouygues Telecom à démonter une de ses antennes à l'issue d'un long parcours judiciaire. Le jugement de Montpellier innove à son tour. Il concerne cette fois SFR, dont la cause semblait bien engagée : le juge des référés du tribunal de grande instance de Perpignan pensait renvoyer l'affaire devant un tribunal administratif. La cour d'appel en a décidé autrement.
Niant la qualité de service public de SFR - c'est là un argument récurrent des opérateurs -, citant des normes plus exigeantes prises par des Etats voisins et au nom du principe de précaution édicté par le Code de l'environnement, elle exige l'enlèvement de l'antenne-relais dans les six mois, sous peine d'une astreinte de 500 euros par jour. L'opérateur n'a pas encore fait savoir s'il pensait se pourvoir en cassation.

Martine Valo

25 septembre 2011

Après Montesquieu, Millas



Le dimanche 25 septembre 2011 à 06h00 par Josianne Cabanas 

Antennes: après Montesquieu le collectif de Millas est optimiste L'arrêt de la Cour d'appel parle de risque possible, non probable 



Maître Codognes et Anne-Marie Demaret © Photos Harry Jordan
Il n'aura échappé à personne que, dans l'affaire des antennes relais de Montesquieu-des-Albères (édition de mercredi 21 septembre), la Cour d'appel de Montpellier a donné une existence juridique au principe de précaution, face au danger qui peut émaner de l'exposition aux ondes électromagnétiques. Dans l'arrêt rendu par la Cour d'appel, on ne part plus du concept selon lequel les antennes ne sont pas considérées comme dangereuses, tant qu'on n'a pu prouver qu'elles le sont, mais au contraire, c'est le fait de ne pas pouvoir prouver leur innocuité qui les rend indésirables à proximité immédiate des habitations. Et, conséquemment, condamne l'opérateur à les éloigner.

Du coup, cette décision a fait naître un immense espoir chez tous ceux qui se battent pour soustraire leurs lieux de vie à l'influence des antennes relais. C'est le cas d'un collectif de huit propriétaires de Millas, collectif intitulé "Força Real oui, Força relais non".
En effet, à l'origine, il y avait à Millas deux mâts implantés sur le château d'eau, lesquels furent déplacés en 2005. Sauf que le terrain où ils furent transférés, sur la route de Corneilla (à flanc de Força Real), était déjà loti d'une dizaine de maisons dont les plus anciennes remontent à 1985. Anne-Marie Demaret, porte-parole du collectif, explique : "Nous avons été totalement pris au dépourvu. Quand les travaux ont démarré, en 2006, on ne nous a rien dit. C'est en voyant s'élever trois mâts, qui doivent contenir 12 à 15 antennes de téléphonie mobile et de réseaux hertziens, que nous avons réalisé. Aujourd'hui nous savons que les trois opérateurs Bouygues, SFR et Orange, ont leurs antennes au-dessus de chez nous".
Outre l'impact des mâts sur l'esthétique du paysage, les riverains se sont mis à craindre les effets des ondes sur eux et leurs enfants.
En septembre 2009, le collectif rencontre le maire de la commune, Damienne Beffara, et un rapide règlement à l'amiable semble vouloir s'amorcer : Mme Beffara évoque la possibilité de déplacer les antennes entre Millas et Corbère. Ensuite, elle commandite des prises de mesures du champ électromagnétique au cabinet lyonnais Emitech. Selon Mme Demaret, les résultats de l'exposition aux ondes des habitations situées à proximité des antennes, oscillent entre 2 volts minimum et 4,98 volts maximum. Ils ont été communiqués au collectif en mars 2010, avec en prime les commentaires d'un consultant de SFR. "On nous a expliqué que le seuil retenu comme maximal tournait autour de 41 volts et que nous étions donc bien au-dessous", rappelle Anne-Marie Demaret.
Or, on sait maintenant que si la France admet comme seuils maximaux d'exposition aux ondes magnétiques 41 volts/m, voire 61 volts/m, la Commission européenne tend vers des expositions maximales de 0,6 volt ! Ce qui change considérablement les choses.
Après cela, le collectif dit s'être heurté à une fin de non-recevoir de la part de la mairie, plusieurs fois sollicitée. Raison pour laquelle les opposants aux antennes de Millas ont contacté, en juillet 2009, l'avocat perpignanais Jean Codognès. C'est, d'ailleurs, Me Codognès qui représentait en appel le couple Bobillot dans l'affaire des antennes de Montesquieu.
Après l'échec d'une nouvelle tentative de négociation à l'amiable avec le maire de Millas, le collectif "Força relais non" et Me Codognès ont décidé de saisir un juge civil. Avec une détermination nourrie par la jurisprudence de Montesquieu.

22 septembre 2011

Montesquieu a gagné !

Le mercredi 21 septembre 2011 par Julien Marion et Michèle Vardon

L'antenne relais de Montesquieu sera démontée  

Le 18 novembre 2009, le collectif bloque l'installation de l'antenne relais.  © Photo T. Grillet 


À l'aide d'un hélicoptère, SFR bâtit l'antenne relais de 12 mètres de haut à la fin de l'année 2009.  © Photo Arnaud Andreu
Est-ce la fin d'un long feuilleton à Montesquieu-des-Albères, qui oppose depuis plusieurs années, des riverains et la société SFR ? En mai 2007, le conseil municipal de la commune avait autorisé l'implantation d'une antenne relais pour la couverture de la ville en téléphonie mobile. C'était sans compter la persévérance d'une vingtaine d'habitants qui résidaient entre 80 et 150 mètres de l'objet du scandale et qui, réunis en collectif, se sont mobilisés pour que l'antenne ne voit jamais le jour. La situation conflictuelle avait atteint son paroxysme en novembre 2009, après que Pascal Bibillot, président de "l'association de Défense de notre Santé et de notre Environnement", avait été placé en garde à vue pour avoir empêché l'installation de la structure.
Vendredi, la justice a en tout cas donné raison aux riverains dans une décision de la cour d'appel de Montpellier. Elle a ordonné à SFR de "procéder à l'enlèvement de la station relais qu'elle a implantée sur le territoire de la commune, sur le chemin du Mas d'En Blay".

Craintes sanitaires légitimes
La cour a essentiellement motivé son jugement à la vue des dernières études scientifiques de 2007, 2008 et 2009 qui indiquent "qu'il existe des menaces plausibles et potentiellement importantes que font peser sur la santé, les champs électromagnétiques générés par l'antenne relais". Elle note également "qu'en l'état, la société SFR se devait de respecter le principe de précaution étant donné l'absence de certitudes scientifiques et qu'elle a au contraire imposé aux riverains immédiats, une source d'émissions d'ondes électromagnétiques sur des habitations se trouvant à moins de 100 mètres de l'installation".
Pour l'avocate de l'association Me Hiault-Spitzer, "SFR n'a pas prouvé que cette antenne n'était pas nocive pour les riverains. Les mesures qu'ils ont effectuées étaient faussées car l'antenne n'était pas encore en marche. D'ailleurs, elle n'a jamais fonctionné".
Quid de la jurisprudence
Du côté du collectif et de son président, on se félicite de cette décision. "On est très satisfait des arguments développés dans cette ordonnance, qui reprend ce que l'association ne cesse de dire haut et fort depuis deux ans. La justice nous donne raison alors qu'à un moment, on a été traité comme des voyous. On espère que la jurisprudence jouera dorénavant pour aider les autres associations en lutte contre ce type d'implantation".
Du côté de SFR, la direction régionale "prenait acte de la décision de la cour d'appel. Ce n'est pas la jurisprudence que l'on observe ces derniers mois mais on réfléchit aux suites à donner à cette décision ".
La société a la possibilité de se pourvoir en cassation. La cour de cassation ne pourra en revanche pas se prononcer sur le fond de l'affaire mais devra dire si oui ou non, la cour d'appel de Montpellier a fait une erreur de droit. Si elle obtient alors gain de cause, une nouvelle cour d'appel devra à nouveau statuer sur la légitimité d'installer une antenne relais à Montesquieu-des-Albères sur le chemin du Mas d'En Blay. En revanche et étant donné que le pourvoi en cassation n'est pas suspensif, l'antenne relais devra obligatoirement être démontée dans un délai de six mois. Une décision qui fait jurisprudence en France.

5 juillet 2011

4 juin 2011

Tous à la Préfecture mercredi


Nous comptons sur tous !!! C'est important de soutenir notre action de santé publique avant le renouvellement automatique des contrats le 11 juin.

29 mai 2011

La Semaine du Roussillon : Dossier Antennes-Relais

Superbe dossier très documenté dans "La Semaine du Roussillon" N° 782 du 26 mai au 1er juin.


Du grand travail avec une recherche très fouillée et des explications d'une grande clarté et précision.
UMPLO remercie Antoine Gasquez, Directeur de la Rédaction du journal.

25 mai 2011

"L'expert de la Mairie" ENFIN démasqué !

Début 2009, René De Sèze, "expert incontournable" était invité par notre maire pour clamer haut et fort devant les Villeneuvois médusés que ni les antennes-relais ni le téléphone portable ne sont un danger pour les personnes.

UMPLO s'était indigné de ses propos inconsidérés : AU FOU !!!

On vous l'avait dit et redit : ce personnage n'est pas crédible car ses "recherches" sont financées par les opérateurs.
Et bien depuis ce matin c'est officiel ! C'est à lire dans tous les journaux : lien1, lien2, ...

Invité à débattre lors d'une réunion (entamée mardi et qui va durer une semaine, organisée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dont le siège est à Lyon), René de Sèze a admis avoir reçu des subventions importantes (plus de 100.000 euros, jusqu'en 2009) de la Fondation santé et radiofréquences, dont la moitié du budget provient de l'industrie du secteur. Mais il a été maintenu au groupe d'experts (et on se demande bien pourquoi !).
Il serait temps que des personnages de ce type soient mis au placard et cessent de servir d'alibi à nos politiques.

Article paru dans "L'INDÉPENDANT" du 25 mai 2011

Si vous avez 55 minutes devant vous je vous invite à écouter une conférence donnée par René de Sèze (RDS) en janvier 2011 devant une assemblée d'enseignants : lien.
Vers la minute 9 RDS précise "n'avoir jamais reçu de bakchich des opérateurs ...".
C'est d'autant plus curieux quand on apprend aujourd'hui qu'il a touché plus de 100 000 € jusqu'en 2009 !

UMPLO fera des commentaires dans un nouvel article du blog après avoir visualisé l'ensemble de la vidéo.

23 mai 2011

Les antennes sur le château d'eau : Villeneuve dans l'inégalité !


Lien vers l'article de l'INDÉPENDANT : article

Villeneuve-de-la-RahoAntennes relais : "Villeneuve considérée comme atypique"

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Le dimanche 22 mai 2011 à 06h00 par Isabelle Goupil


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Le Dr Le Ruz a expliqué scientifiquement, mais pédagogiquement, les dangers pour la santé d'une exposition continue aux hyperfréquences, d'autant plus quand les valeurs d'exposition sont, comme à Villeneuve, supérieures aux seuils admis. © Photos F. V.


Depuis trois ans, l'association villeneuvoise Un mât pour les ondes - forte de 290 adhérents - se bat pour que soient déplacées les antennes relais installées sur le château d'eau, en plein coeur du village. Aujourd'hui, outre quatre enfants du groupe scolaire Alfred-Sauvy gravement malades, il y a urgence : la communauté d'agglomération, compétente, a jusqu'au 11 juin pour dénoncer deux des trois contrats qui la lie aux opérateurs de téléphonie mobile Bouygues et SFR. Mais l'association se heurte, selon sa présidente Maryse Batlle, à "une partie de ping-pong" entre le président de PMCA, Jean-Paul Alduy, et la député-maire et vice-présidente de l'Agglo, Jacqueline Irles, qui s'est brièvement entretenue hier matin avec le Dr Pierre Le Ruz, mais qui n'a pas assisté à l'instructive conférence de ce dernier devant une centaine de personnes avides d'information.

Le Dr Le Ruz, neuro-physicien, président du Criirem (1), expert européen en nuisances électromagnétiques et en radioprotection, a détaillé les diverses études scientifiques en la matière, expliqué la réglementation applicable et les effets sur la santé des ondes électromagnétiques émises par les antennes relais.


L'information que vous délivrez est-elle celle d'un scientifique ou d'un militant ?

C'est celle d'un scientifique. Au Criirem, nous dénonçons les installations d'antennes relais dangereuses pour la santé des habitants et parfois illégales. Et ici à Villeneuve-de-la-Raho, il y a plein de choses illégales. Notre rôle est de faire respecter la réglementation.

En quoi les installations sur le château d'eau de Villeneuve sont-elles illégales ?

La puissance des antennes, tout d'abord, dont cinq d'entre elles émettent en direction de l'école. Même à 50 mètres du château d'eau, les émissions sont supérieures à 3 volts/mètres, qui est la limite autorisée par la directive européenne 2004/108 et la norme française 61000. Les normes de compatibilité électromagnétique ne sont donc pas respectées. C'est pourquoi l'Afsset (2) a décrété la commune comme 'lieu atypique'. Son site supportant les antennes devrait être éradiqué. Ensuite, deux antennes surplombent une propriété privée, ce qui est interdit. Le périmètre de sécurité est délabré, les pictogrammes de sécurité obligatoires sur le château d'eau sont absents, ce qui là encore est illégal. Enfin, les équipements des antennes relais sont à l'intérieur du château d'eau, ce qu'interdit pourtant la circulaire du 6 janvier 1998 de la Direction générale de la santé. Car on sait que les ondes électromagnétiques modifient le spectre de l'eau. Bref, il y a ici un non-respect de la loi dont pourrait être saisi le procureur de la République.

Est-il aujourd'hui scientifiquement prouvé que les ondes électromagnétiques sont néfastes pour la santé ?

Les premiers soucis, et donc les premières études, ont commencé en 1978 à l'ambassade américaine à Moscou où l'on constatait un taux anormal de leucémies chez le personnel et leurs enfants. Les murs étaient truffés d'appareils d'écoute ! Les personnels étaient exposés en permanence à des ondes de 9 à 19 v/m ! Mais c'étaient des ondes pulsées. Depuis 1998, on a identifié les troubles neurologiques et endocrino-immunitaires liés aux hyperfréquences. En 2009, la cour d'appel de Paris a admis que les effets sur la santé des antennes relais étaient reconnus par la majorité de la communauté scientifique. Excepté bien sûr, les scientifiques pris dans des conflits d'intérêts...

Pourquoi les politiques sont-ils réticents à prendre en compte ces problèmes ?

A cause du lobbying des opérateurs, qui s'exerce notamment à la commission européenne, mais aussi auprès des maires. Cependant, la pression des associations fait de plus en plus peur aux opérateurs. Dans votre département par exemple, le maire de Porta refuse toute installation d'antennes relais sur des bâtiments publics. C'est une volonté politique. Le maire de Villeneuve n'a pas envie de bouger, mais attention ! Les installations sur le château d'eau sont illégales et s'il y a un accident, je ne voudrais pas être à la place des responsables. Il n'y aura pas de cadeau des assurances et il y aura des retombées judiciaires.