28 janvier 2009

Le colloque de Paris : la synthèse


Maryse Batlle devant l'Assemblée Nationale


Accueil par Noël Mamère et Étienne Cendrier


Cette journée a été constructive, même si  nous pensons que les choses ne vont pas assez vite.


Tous les scientifiques présents (Dr Pierre Le Ruz, Pr Dominique Belpomme, M. André Cicolella, Mme Michèle Rivasi, Pr Olle Johansson, ...) ont confirmé le risque de danger des CEM sur la santé.

C’est le scandale sanitaire de demain, tel celui du sang contaminé, des hormones de croissance, de l’amiante, ...


Le Pr Johansson (du Karolinska Institute de Stockholm, co-auteur du rapport Bioinitiative) dans son exposé a précisé : l’exposition aux ondes est la plus grande expérience in vivo sur la population humaine jamais réalisée. Les effets des ondes sur les cellules sont présents même à des radiations 100.000 fois inférieures aux normes en vigueur.


À l'unanimité ces scientifiques s’appuient sur le rapport Bioinitiative 2007 en tant qu’outil de travail.

Le Pr Dominique Belpomme, cancérologue, veut compléter ce rapport en y incluant la description clinique de l’hyperélectrosensibilité, pathologie dont de nombreuses personnes souffrent, afin que les médecins puissent reconnaître la maladie.

Avec le Dr Pierre Le Ruz tous les deux se battent pour faire reconnaître l’hyperélectrosensibilité dans sa totalité (en tant que maladie, en tant qu’handicap) au niveau de la Sécurité Sociale et des mutuelles.

Pour les personnes affectées il est important de créer des Zones Blanches, c’est-à-dire des espaces où les ondes électromagnétiques sont quasiment inexistantes. 

Déjà certaines personnes sont obligées de s’isoler loin de la pollution électromagnétique des villes et des villages. Si la situation reste inchangée, à brève échéance beaucoup de personnes deviendront hyperélectrosensibles.

Le Dr Pierre Le Ruz ne comprend pas pourquoi l’hyperélectrosensibilité est reconnue dans le domaine militaire et pas dans le civil. 

Il a détaillé les effets de ces CEM sur la santé tout en faisant la différence entre l’électrosensibilité et le syndrome d’intolérance.


Noël Mamère, É. Cendrier, O. Johansson, P. Le Ruz

L’étude INTERPHONE lancée en 1999, portant essentiellement sur le téléphone portable, va donner ses résultats au cours de cette année. Déjà les premiers résultats s’avèrent inquiétants. Il y a danger pour les enfants de moins de 12 ans, pour les utilisateurs depuis plus de 10 ans, … et surtout pour la femme enceinte, laquelle ne doit pas utiliser ou être à proximité de personnes utilisant un portable.



D. Belpomme, A. Cicolella, É. Cendrier, O. Johansson


Le PRINCIPE DE PRÉCAUTION est bafoué, or il devrait être largement employé. 

Faisant partie intégrante de la Constitution, il faudrait pourtant le prendre comme argument fort pour arriver à limiter le taux d’ondes électromagnétiques que nous subissons.

Maître Richard Forget, avocat à Paris, se bat pour son application.

La seule solution pour garantir une bonne cohabitation entre la téléphonie mobile et la santé serait un respect strict de la norme maximale de 0,6 V/m. 

Richard Forget prône pour des recours qui soient efficaces, comme le trouble anormal du voisinage. 

Il souhaite le démontage des antennes quand le seuil mesuré sera supérieur à 0,6V/m.


Par son vote du 4 septembre 2008 le Parlement Européen a demandé une baisse des normes en vigueur.



Maître Richard Forget


André Cicolella, chercheur, exprimera sa déception concernant le Grenelle de l’environnement où des propositions déposées par un groupe de travail ont été vidées de leur contenu. Pour lui il faut une déontologie pour la téléphonie mobile. 

Les gouvernants, les autorités sanitaires, sont sous la pression des opérateurs, lesquels font tout pour contrecarrer les preuves scientifiques (débats publics avec des experts financés par les opérateurs !).

Il se cachent derrière des normes maximisées ne prenant en compte que les effets thermiques des CEM. Les effets non thermiques, tout aussi dangereux, sinon plus, sont laissés de côté.


Étienne Cendrier, Président de l’association Robin des Toits, a été reçu par Éric Besson, alors Secrétaire d’État en charge du développement de l’économie numérique. Cette rencontre l’a déçu car il n’y a aucune volonté politique d’abaisser les seuls d’exposition, les opérateurs y étant farouchement opposés.

Lui aussi demande :

  • la limitation à 0,6 V/m au maximum
  • l’application d’un moratoire sur L’UMTS (3G)
  • l’interdiction de vente de portable aux enfants de moins de 14 ans avec campagne d’information
  • la mise en place de la connexion filaire ou fibre optique pour tous les accès internet 

Il arrive, dira-t-il, que des Maires disent n’avoir aucun pouvoir sur le sujet des émetteurs. 

Il s’agit tout simplement d’une abdication politique suggérée par les opérateurs


Pour Michèle Rivasi, vice-présidente du CRIIREM, les marges de manœuvre sont assez grandes au niveau des collectivités. Elle-même a fait voter au sein du conseil municipal de Valence (Drôme) un arrêté municipal interdisant les stations de base de téléphonie mobile dans un rayon de 100 m autour des écoles et crèches.

Elle compte sur l’association des maires de France  pour voir évoluer les choses.


Les scientifiques sont persuadés qu’à un moment donné les seuils d’exposition seront subitement revus et abaissés en raison du risque sanitaire qu’engendrent les ondes électromagnétiques. 

Chaque maire devra alors se justifier devant ses administrés, expliquer pourquoi il ne les a pas davantage protégés.

Et expliquer aussi pourquoi seuls les rapports des experts financés par les opérateurs ont été retenus au détriment des conclusions alarmantes de nombreux scientifiques internationaux.



La santé est le bien le plus précieux et nous n’accepterons jamais que quiconque puisse  jouer avec.



La  chaîne parlementaire  LCP diffusera un extrait de ce colloque dans l’émission « ça vous regarde » le 5 février 2009 à l’occasion des 3 jours sans téléphone portable.



Maryse Batlle en discussion avec Pierre Le Ruz, Président du CRIIREM 

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Si votre association prouve le méfais des ondes pourquoi ne pas attaquer directement les réseau bouygues sfr et orange??
Les personnes qui ont attaqué bouygues n'ont pas attaqué la mairie de leur ville...
A moins que votre association ne soit crée que pour un but politique...
En plus tous les membres de l'association doivent avoir un portable et mettre le téléphone à l'oreille est 1000fois + dangereux que d'habiter sous une antenne..
Désolé de vous ouvrir les yeux!

UMPLO a dit…

En réponse à "Anonyme" :
Pourquoi une association devrait-elle PROUVER la nocivité des antennes ?
Ne serait-ce pas plutôt aux opérateurs de prouver le contraire. Cela leur est impossible ! Aussi ils mandatent des "experts" qui nous disent qu'il n'y a pas de danger. MAIS ILS NE LE PROUVENT PAS !

Dès le début nous avons dit que notre objectif était le déplacement des antennes. Pas leur suppression, mais leur DÉPLACEMENT ! En effet comme vous le dites nous aussi nous utilisons le portable. Mais nous le faisons en citoyens responsables et en limitant la fréquence et la durée de nos appels.
Les antennes qui émettent 24h/24 au-dessus de la tête des habitants c'est tout autre chose : quelques personnes ont décidé pour tous les autres, sans leur demander leur avis, que les antennes devraient se trouver là. Parce que c'est plus facile et moins coûteux pour les opérateurs.

En ce qui concerne la mairie : nous avons toujours demandé à travailler en bonne entente avec les élus. Mais après plusieurs mois de balade d'un interlocuteur à l'autre, de contre-vérités et finalement de beaucoup de dédain nous ne pouvons que constater qu'une grande partie de notre conseil municipal nous prend pour des zozos.
Nous le répétons encore une fois puisque vous semblez ne pas l'avoir entendu : NOTRE ACTION N'EST PAS POLITIQUE !
Notre "combat" serait le même avec un maire de gauche, ou d'où vous voulez. Ce n'est pas au maire, ni aux antennes, ni au portable qu'on en veut ! Ce qu'on demande c'est qu'on DÉPLACE LES ANTENNES un point c'est tout.
Votre commentaire, monsieur ou madame "Anonyme", on aurait pu ne pas le publier. Mais nous préférons la transparence. Nous respectons votre avis. Nous vous demandons de respecter le nôtre.
Pour terminer sachez que nos yeux sont bien ouverts en grand et qu'en plus il faut beaucoup de volonté et de courage pour se lancer dans une action comme la nôtre.
J'espère, Anonyme, que vous saurez le reconnaître.