

notre combat : déplacer les antennes relais du château d'eau
Tous les scientifiques présents (Dr Pierre Le Ruz, Pr Dominique Belpomme, M. André Cicolella, Mme Michèle Rivasi, Pr Olle Johansson, ...) ont confirmé le risque de danger des CEM sur la santé.
C’est le scandale sanitaire de demain, tel celui du sang contaminé, des hormones de croissance, de l’amiante, ...
Le Pr Johansson (du Karolinska Institute de Stockholm, co-auteur du rapport Bioinitiative) dans son exposé a précisé : l’exposition aux ondes est la plus grande expérience in vivo sur la population humaine jamais réalisée. Les effets des ondes sur les cellules sont présents même à des radiations 100.000 fois inférieures aux normes en vigueur.
À l'unanimité ces scientifiques s’appuient sur le rapport Bioinitiative 2007 en tant qu’outil de travail.
Le Pr Dominique Belpomme, cancérologue, veut compléter ce rapport en y incluant la description clinique de l’hyperélectrosensibilité, pathologie dont de nombreuses personnes souffrent, afin que les médecins puissent reconnaître la maladie.
Avec le Dr Pierre Le Ruz tous les deux se battent pour faire reconnaître l’hyperélectrosensibilité dans sa totalité (en tant que maladie, en tant qu’handicap) au niveau de la Sécurité Sociale et des mutuelles.
Pour les personnes affectées il est important de créer des Zones Blanches, c’est-à-dire des espaces où les ondes électromagnétiques sont quasiment inexistantes.
Déjà certaines personnes sont obligées de s’isoler loin de la pollution électromagnétique des villes et des villages. Si la situation reste inchangée, à brève échéance beaucoup de personnes deviendront hyperélectrosensibles.
Le Dr Pierre Le Ruz ne comprend pas pourquoi l’hyperélectrosensibilité est reconnue dans le domaine militaire et pas dans le civil.
Il a détaillé les effets de ces CEM sur la santé tout en faisant la différence entre l’électrosensibilité et le syndrome d’intolérance.
L’étude INTERPHONE lancée en 1999, portant essentiellement sur le téléphone portable, va donner ses résultats au cours de cette année. Déjà les premiers résultats s’avèrent inquiétants. Il y a danger pour les enfants de moins de 12 ans, pour les utilisateurs depuis plus de 10 ans, … et surtout pour la femme enceinte, laquelle ne doit pas utiliser ou être à proximité de personnes utilisant un portable.
D. Belpomme, A. Cicolella, É. Cendrier, O. Johansson
Le PRINCIPE DE PRÉCAUTION est bafoué, or il devrait être largement employé.
Faisant partie intégrante de la Constitution, il faudrait pourtant le prendre comme argument fort pour arriver à limiter le taux d’ondes électromagnétiques que nous subissons.
Maître Richard Forget, avocat à Paris, se bat pour son application.
La seule solution pour garantir une bonne cohabitation entre la téléphonie mobile et la santé serait un respect strict de la norme maximale de 0,6 V/m.
Richard Forget prône pour des recours qui soient efficaces, comme le trouble anormal du voisinage.
Il souhaite le démontage des antennes quand le seuil mesuré sera supérieur à 0,6V/m.
Par son vote du 4 septembre 2008 le Parlement Européen a demandé une baisse des normes en vigueur.
Maître Richard Forget
André Cicolella, chercheur, exprimera sa déception concernant le Grenelle de l’environnement où des propositions déposées par un groupe de travail ont été vidées de leur contenu. Pour lui il faut une déontologie pour la téléphonie mobile.
Les gouvernants, les autorités sanitaires, sont sous la pression des opérateurs, lesquels font tout pour contrecarrer les preuves scientifiques (débats publics avec des experts financés par les opérateurs !).
Il se cachent derrière des normes maximisées ne prenant en compte que les effets thermiques des CEM. Les effets non thermiques, tout aussi dangereux, sinon plus, sont laissés de côté.
Étienne Cendrier, Président de l’association Robin des Toits, a été reçu par Éric Besson, alors Secrétaire d’État en charge du développement de l’économie numérique. Cette rencontre l’a déçu car il n’y a aucune volonté politique d’abaisser les seuls d’exposition, les opérateurs y étant farouchement opposés.
Lui aussi demande :
Il arrive, dira-t-il, que des Maires disent n’avoir aucun pouvoir sur le sujet des émetteurs.
Il s’agit tout simplement d’une abdication politique suggérée par les opérateurs
Pour Michèle Rivasi, vice-présidente du CRIIREM, les marges de manœuvre sont assez grandes au niveau des collectivités. Elle-même a fait voter au sein du conseil municipal de Valence (Drôme) un arrêté municipal interdisant les stations de base de téléphonie mobile dans un rayon de 100 m autour des écoles et crèches.
Elle compte sur l’association des maires de France pour voir évoluer les choses.
Les scientifiques sont persuadés qu’à un moment donné les seuils d’exposition seront subitement revus et abaissés en raison du risque sanitaire qu’engendrent les ondes électromagnétiques.
Chaque maire devra alors se justifier devant ses administrés, expliquer pourquoi il ne les a pas davantage protégés.
Et expliquer aussi pourquoi seuls les rapports des experts financés par les opérateurs ont été retenus au détriment des conclusions alarmantes de nombreux scientifiques internationaux.
La santé est le bien le plus précieux et nous n’accepterons jamais que quiconque puisse jouer avec.
La chaîne parlementaire LCP diffusera un extrait de ce colloque dans l’émission « ça vous regarde » le 5 février 2009 à l’occasion des 3 jours sans téléphone portable.